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Le pigeon voyageur


Le pigeon voyageur est un athlète sélectionné et préparé spécialement pour la course. S'il est lâché un matin à 600 km de son pigeonnier, il est capable de rentrer dans la journée.
Le pigeon bleu!

Les pigeons voyageurs français portent 2 bagues : une bague matricule et une bague adresse. Leurs propriétaires sont affiliés à la Fédération Colombophile Française.

Le sens de l'orientation

Le retour instinctif au pigeonnier


Le pigeon voyageur a la faculté de repérer sa position par rapport à son pigeonnier malgré des distances importantes.

Les colombophiles profitent de cette qualité pour organiser des concours de pigeons voyageurs. Si les conditions atmosphériques sont favorables, un pigeon voyageur lâché le matin à Perpignan, dans le Sud de la France, peut être rentré le soir, à Lille, dans le Nord.
Le pigeon ne suit pas la direction Nord indiquée par la boussole. Il peut voyager dans n'importe quelle direction. Si son pigeonnier est à Paris, on peut le lâcher de Brest, de Strasbourg, de Marseille ou de Bordeaux. Il réintégrera quand même son pigeonnier.


Comment s'oriente le pigeons ?

Conclusion

Il est probable que tous ces éléments se conjuguent. Il est difficile de les mettre en évidence, car un pigeon n'est pas l'autre. Il nous arrive même de perdre des pigeons expérimentés sans en connaître la raison.
A l'opposé, il m'est arrivé d'envoyer des pigeons qui n'avaient jamais voyagé directement à 300 km, et ils sont rentrés au pigeonnier.


Concours

Ne pas lâcher sous la pluie.

Il est bon de connaître la météo sur toute la ligne de vol : si on lâche par beau temps, mais que les pigeons rencontrent des orages 100 km plus loin, ils seront désorientés et risquent d'être trempés par la pluie au point de s'abattre n'importe où.
Par contre, par petites pluies et éclaircies, les pigeons ne sont pas gênés.

Ne pas lâcher dans le brouillard.
Mais les brumes au sol n'ont jamais empêché les pigeons de voler, les brouillards passagers non plus.

Quand on annonce de fortes perturbations magnétiques et solaires (éruptions solaires), il vaut mieux ne pas faire de concours. Malheureusement, ces anomalies surviennent souvent par beau temps.

La morphologie

    Généralités


    Le bon état de santé

    La forme de la carène

    La forme de l'aile : les éléments déterminant la rapidité

Si le pigeon est sélectionné pour les concours de fond (600 km et plus), il est peut-être bon qu'il bénéficie d'un supplément de portance (arrière-aile plus large).

    Les muscles

    Les fourches

Le plumage



    Couleur du plumage

On distingue :     Les plumes

    Le vol

    La mue

C'est un phénomène naturel annuel. Presque toutes les plumes sont renouvelées. Le duvet tombe régulièrement, surtout par forte chaleur. Les rémiges primaires tombent une à une, toutes les trois semaines, dès le printemps. Les rémiges secondaires commencent à tomber après la chute de la sixième primaire. Elles ne sont pas toutes renouvelées la même année. La mue de la queue survient souvent rapidement à l'automne. Les tectrices se renouvellent pratiquement toute l'année

Le squelette



    Les particularités

Les os sont creux et ne contiennent pas de moelle. Ils sont en communication directe avec les sacs aériens ventilés par les poumons. Le pigeon est donc plus léger et dispose d'une réserve d'air supplémentaire.

    Incidence sur le vol

Les oiseaux rapides ont le bras de l'aile très court, l'avant-bras et la main très longue. Le sternum est très développé, ce qui donne une puissance accrue aux muscles abaisseurs de l'aile.
Les oiseaux planeurs ont le bras et l'avant-bras beaucoup plus long.

    La tête

Le crâne est prolongé par un maxillaire supérieur fixe et bien corné, le haut du bec. Le maxillaire inférieur, bas du bec, est articulé et ressemble à un V. Il est plutôt corné sur les bords.

    La colonne vertébrale

Elle comporte :     La main de l'aile

Elle ne porte que trois doigts atrophiés. Les dix rémiges les plus solides sont fixées dessus.

La circulation sanguine




    Le coeur

Il est formé de deux ventricules (en bas) et de deux oreillettes (en haut). La partie gauche ne communique pas avec la partie droite. Le cœur du pigeon bat de 100 à 150 fois pas minute, au repos. Il se situe dans le haut de la cage thoracique, entre les poumons.

    Les veines et les artères

    Le fonctionnement

Les deux ventricules se contractent en même temps : Les deux oreillettes se contractent en même temps : Les contractions sont assurées par les muscles du cœur. Le sens de la circulation est établi par un système de valvules, qui s'ouvrent et se ferment comme des clapets anti-retour.

    La température

Elle varie de 40 à 42°C (température normale : 41°C).

L'appareil respiratoire



Le pigeon respire généralement par le nez (caroncules). S'il ouvre le bec pour respirer, c'est qu'il est malade. Les narines communiquent avec l'intérieur du bec par la fente palatine. L'entrée de la trachée artère est située à la base de la langue.

La trachée se divise en deux bronches, puis en bronchioles. Les bronchioles n'aboutissent pas dans des alvéoles, mais elles se ramifient dans le tissu pulmonaire ou le traversent et se prolongent en sacs aériens (9 sacs). Ces sacs font office de réserve d'air, de régulateur thermique et d'amortisseur pendant le vol car la poitrine est soumise à une compression intense quand les ailes se baissent.

Le système de sacs est aussi en relation avec les os les plus gros, qui sont creux, ce qui contribue à l'allégement du pigeon.

Les poumons sont petits et occupent le haut de la cage thoracique.

A l'inspiration, le sang se charge d'oxygène. A l'expiration, les poumons libèrent la vapeur d'eau et le gaz carbonique.

L'appareil digestif


    La cavité buccale

On y voit la langue, le voile du palais et l'orifice de l'œsophage, ainsi que la fente palatine et l'entrée de la trachée-artère (respiration).
Le pigeon picore essentiellement du grain (normalement...) avec le bec, et son tube digestif y est adapté. Il peut avaler du maïs assez gros et des petits cailloux. Les graines n'ont guère le temps de s'imbiber de salive, car le pigeon avale sans mastiquer.

    Le jabot

Les graines y gonflent avec l'eau de boisson et se ramollissent. Elles sont envoyées peu à peu dans l'estomac par des contractions musculaires. Quand le pigeon nourrit ses petits, le jabot produit du "lait" durant les premiers jours. En fonction de la croissance des jeunes, les graines que le pigeon régurgite dans le bec de ses petits sont de moins en moins broyées.

    L'estomac

Les aliments s'y imprègnent de sucs gastriques. L'estomac n'a que ce rôle.

    Le gésier

Il est pourvu de muscles puissants : c'est lui le véritable broyeur. En général, il contient des petits cailloux qui râpent les graines peu à peu et limitent peut-être l'acidité gastrique.

    L'intestin

Il se trouve peu après la sortie du gésier. Les aliments s'y imprègnent des sucs pancréatiques et de la bile. Le foie du pigeon produit la bile sans vésicule biliaire. Les sucs intestinaux achèvent la digestion.

Remarques : 
La bourse de Fabricius
est un genre de glande située sur la paroi dorsale du cloaque. Elle sert de centre de production des lymphocytes B (les globules blancs qui produisent des anticorps).
Elle n'a rien à voir avec le système digestif.

Les cæcums sont des appendices qui abritent une flore intestinale spécifique à l'alimentation de l'oiseau. Ils se situent entre l'intestin grêle qui est très long, et le gros intestin, qui est très court chez les granivores.

    Le cloaque

C'est là que se joignent l'intestin, le conduit de ponte (oviducte) et les canaux urinaires. Le mélange déchets-urine s'appelle la fiente. L'urine du pigeon est un mélange pâteux, blanc, très concentré. Le cloaque communique avec l'extérieur par l'anus.

L'appareil génital



    Le mâle

En général, il est plus gros que la femelle, mais il existe aussi de fortes femelles. Le mâle tourne et roucoule dès qu'il voit une femelle. C'est un trait de caractère dominant.

L'appareil génital comprend deux testicules, logés sous les reins. Les testicules (ils sont de couleur crème et mous) produisent les spermatozoïdes destinés à la fécondation des oeufs.

    La femelle

La femelle du pigeon pond des œufs, le pigeon est donc ovipare. La femelle est en général plus petite et plus fine que le mâle et ne roucoule que rarement.

La femelle du pigeon n'a qu'un seul ovaire, situé sous le rein gauche. L'autre ovaire est atrophié. L'ovaire a la forme d'une grappe, il produit des ovules et des oestrogènes. En principe, l'ovaire libère deux ovules, qui sont fécondés chacun par un des spermatozoïdes du mâle, mais la femelle peut très bien pondre sans fécondation.

Au niveau de l'ovaire, l'ovule prêt à féconder est déjà fixé sur le jaune de l'œuf (vitellus). L'ovule libéré avec le jaune est capté par le pavillon. En descendant lentement (quelques jours) par l'oviducte, l'ovule se munit peu à peu des différents constituants de l'œuf. Puis ce dernier aboutit dans le cloaque, prêt à être pondu par l'anus.

L'œuf du pigeon pèse environ 20 grammes. Sa constitution est la même que celle d'un œuf de poule. La coquille est blanche et assez fragile. Le blanc de l'œuf reste vitreux, même après cuisson.

    La reproduction

Les jeunes pigeons voyageurs peuvent s'accoupler dès l'âge de trois mois.

S'ils sont séparés depuis une quinzaine de jours, un mâle et une femelle s'accouplent rapidement. S'ils n'étaient pas accouplés ensemble auparavant, il est préférable de mettre la femelle et le mâle dans une grande case qu'ils n'ont jamais occupée pendant quelques jours. Puis vous les enfermez dans leur casier définitif (celui qu'occupait le mâle habituellement, sinon, il cherchera toujours à y retourner). 
Si vous enfermez  directement la femelle dans le casier habituel du mâle, il peut la battre au sang.
L'inverse est aussi possible.

Le rapprochement sexuel intervient rapidement. Le mâle monte sur la femelle (il la coche) et la fécondation s'établit par accolement des anus. Le sperme du mâle est alors projeté dans le cloaque de la femelle et les spermatozoïdes remontent l'oviducte pour aller féconder les ovules fixés sur le vitellus, au niveau de l'ovaire.

Le couple construit alors un nid de paille, d'herbes sèches... dans un plateau de préférence, et la femelle pond une semaine plus tard. Les partenaires couvent alternativement : la femelle couve le matin et le soir, le mâle en fin de matinée et l'après-midi.
La couvaison dure dix-sept jours, parfois seize en été.

    Les jeunes

Quand ils sortent de l'œuf, ils sont aveugles, très fragiles et incapables de se déplacer comme des poussins. Ils ne portent qu'un fin duvet, inutile contre le froid. Les parents continuent donc à les garder au chaud.

A la naissance, les parents gavent leurs petits d'un lait blanc et épais produit par le jabot. Ce lait (pape) est très nourrissant, car d'un jour à l'autre, le pigeonneau double et triple son poids et son volume.

Les yeux s'ouvrent le quatrième jour.
Dès le sixième jour, les parents commencent à incorporer des graines broyées au lait du jabot. Les plumes commencent à pousser.
Le baguage s'effectue entre le sixième et le dixième jour. On passe les 3 doigts avant dans la bague et on pousse la bague vers le haut de la patte, puis on retire le doigt arrière en insérant la hampe d'une plume entre le doigt et la patte. Si la patte est déjà grosse, mettez un peu d'huile.
Au quinzième jour, le pigeonneau, qui est dix fois plus gros qu'à la naissance, ne reçoit plus que des graines et de l'eau. Il est toujours au nid. Son plumage est bien développé et il commence à lutter seul contre le froid.
Vers le vingt-cinquième jour, le pigeonneau commence à battre des ailes. Les parents continuent le gavage jusqu'à ses 30 jours, mais on peut le sevrer le 25ème jour. Certains sèvrent leurs jeunes quand la queue atteint 2 à 3 cm.

Quand il n'y a qu'un pigeonneau dans le nid, la mère pond parfois près de lui, dès le vingtième jour et commence une seconde couvaison.

A 30 jours, les pigeonneaux sont autonomes et volent.