Le pigeon voyageur est un athlète sélectionné et préparé spécialement pour la
course. S'il est lâché un matin à 600 km de son pigeonnier, il est capable de
rentrer dans la journée.
Les pigeons voyageurs français portent 2 bagues : une bague matricule et une
bague adresse. Leurs propriétaires sont affiliés à la Fédération Colombophile
Française.
Le sens de l'orientation
Le retour instinctif au pigeonnier
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Le pigeon voyageur a la faculté de repérer sa position par
rapport à son pigeonnier malgré des distances importantes.
Les colombophiles profitent de cette qualité pour organiser des concours de
pigeons voyageurs. Si les conditions atmosphériques sont favorables, un pigeon
voyageur lâché le matin à Perpignan, dans le Sud de la France, peut être rentré
le soir, à Lille, dans le Nord. Le pigeon ne suit pas la direction Nord
indiquée par la boussole. Il peut voyager dans n'importe quelle direction. Si
son pigeonnier est à Paris, on peut le lâcher de Brest, de Strasbourg, de
Marseille ou de Bordeaux. Il réintégrera quand même son pigeonnier.
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Comment s'oriente le pigeons ?
- Le soleil lui sert de point de repère.
Par temps couvert ou
brumeux, il se repère plus difficilement, de même lors des perturbations
solaires.
- Le nord magnétique : il compare certainement sa position avec celle
de son pigeonnier. Lors de perturbations magnétiques importantes, même par beau
temps, les pertes sont nettement plus sévères.
Des expériences semblent
montrer que si le pigeon est isolé de tout champ magnétique dans une cage de
Faraday (pigeonnier en fer), les pertes sont plus nombreuses (concours ou
jeunes qui sortent pour la première fois) que dans un pigeonnier en bois.
Des
chercheurs américains (deux biologistes de l'Université de New York, un
biologiste et un géologue de Princeton) affirment avoir découvert dans les
fibres nerveuses de la base du cerveau des pigeons de minuscules granulés
allongés semblables à des micro-aimants. L'analyse chimique de ces
granulés indique la présence de fer, de nickel, de cuivre, de zinc et de plomb.
La complexité de la structure de ces granulés suggère une efficacité supérieure
aux magnétomètres.
- Les étoiles et la Lune peut-être ? Certains pigeons rentrent
parfois alors que la nuit est tombée.
- Les points de repère : avec un peu d'entraînement, et à force de
voyager, le pigeon repère des points caractéristiques.
Dans l'armée, on se
servait de cette faculté pour établir des colombiers mobiles (roulottes). Bien
sûr, il faut que la roulotte soit bien caractérisée (forme, couleur et éléments
complémentaires) et habituer les pigeons par des déplacements progressifs
Conclusion
Il est probable que tous ces éléments se conjuguent. Il est difficile de les
mettre en évidence, car un pigeon n'est pas l'autre. Il nous arrive même de
perdre des pigeons expérimentés sans en connaître la raison. A l'opposé, il
m'est arrivé d'envoyer des pigeons qui n'avaient jamais voyagé directement à 300
km, et ils sont rentrés au pigeonnier. |
Concours
Ne pas lâcher sous la pluie.
Il est bon de connaître la météo sur
toute la ligne de vol : si on lâche par beau temps, mais que les pigeons
rencontrent des orages 100 km plus loin, ils seront désorientés et risquent
d'être trempés par la pluie au point de s'abattre n'importe où.
Par contre,
par petites pluies et éclaircies, les pigeons ne sont pas gênés.
Ne pas lâcher dans le brouillard.
Mais les brumes au sol n'ont
jamais empêché les pigeons de voler, les brouillards passagers non plus.
Quand on annonce de fortes perturbations magnétiques et solaires
(éruptions solaires), il vaut mieux ne pas faire de concours.
Malheureusement, ces anomalies surviennent souvent par beau temps.
La morphologie
Généralités
- Le pigeon voyageur est un oiseau de l'ordre de colombiformes, de la
famille des pigeons et tourterelles, dont il existe 285 espèces.
- Son plumage dense, son corps et sa musculature adaptés, font de lui un
voilier capable de parcourir 800 km sur la journée. Il vole à la vitesse de 50
km/h avec fort vent de face et peut atteindre 120 km/h par fort vent poussant.
- Certaines races de pigeons d'élevage peuvent à peine voler. A l'inverse, le
pigeon voyageur est sélectionné depuis longtemps pour sa résistance et ses
capacités pour la course.
- Il en existe de toutes les couleurs : bleu, roux, blanc, noir... La couleur
ne détermine pas la performance.
- Le pigeon est monogame. Souvent, la femelle est plus petite que le
mâle. On dit que le mâle roucoule.
- La femelle pond deux oeufs par mois. Les parents les couvent 20 jours, puis
ils nourrissent leurs petits pendant environ 4 semaines. A ce stade, les jeunes
pigeons deviennent indépendants.
- Le pigeon voyageur fait 50 cm d'envergure et pèse 450g (en moyenne) ; ces
indications ne sont pas déterminantes. Il peut vivre 25 ans.
- La tête est plutôt ronde, avec un bec assez court et solide. Le nez, ce sont
les morilles blanches (caroncules) qui ornent le dessus du bec. Les narines sont
au pied des morilles. Les morilles sont en général plus petites chez les
femelles et les jeunes pigeons.
- L'œil du pigeon est rond. La surface des paupières est plus ou moins
importante. La coloration de l'iris est variable.
- La poitrine est large. Les ailes sont longues et le bout des ailes au repos
n'est pas loin de la pointe de la queue. Quand le pigeon est normalement nourri
et en bonne santé, le corps est bien rond.
- Les pattes sont rougeâtres, couvertes d'écailles. La patte du pigeon pose
sur trois doigts à l'avant et un doigt derrière.
Le bon état de santé
- Le corps est rond, léger. Les muscles de la poitrine sont "gonflés". On les
devine roses sous la peau en écartant les plumes de chaque côté du bréchet. Au même endroit, la peau est lisse, sans
pellicule.
- Le plumage est souple, brillant et propre. La mue se
déroule normalement.
- Les morilles sont blanches.
- Le pigeon respire normalement, bec fermé. L'intérieur du bec est propre,
rose. La fente palatine s'ouvre normalement à l'inspiration et les bords frangés
sont nets. Le fond de la gorge est rose, exempt de mucosités.
- Les pattes sont propres.
La forme de la carène
- Si la distance dos-bréchet est importante, on dit que le bréchet est profond
; sinon, qu'il est plat ou rond.
- La forme et la longueur du bréchet induisent certaines préférences. Dans les
expositions, les juges semblent accorder plus de crédit aux pigeons dont le
bréchet est peu profond, pas trop long, plutôt rond et le plus près possible des
fourches arrières, elles-mêmes bien soudées.
- Au niveau des reins, sur le dos, près de la queue, la carcasse est large et
solide.
La forme de l'aile : les éléments déterminant la rapidité
- Le bras doit être court, collé au corps.
- L'avant-bras doit être le plus court possible, et l'arrière aile étroite.
- La main et ses plumes les plus longues possibles.
Si le pigeon est
sélectionné pour les concours de fond (600 km et plus), il est peut-être bon
qu'il bénéficie d'un supplément de portance (arrière-aile plus large).
Les muscles
- Les muscles du bréchet sont "gonflés". On doit sentir leur rondeur de chaque
côté du bréchet.
- Les muscles de l'aile déterminent l'épaisseur de l'aile.
Les fourches
- La fourche arrière est solide et bien serrée. On peut admettre un peu
d'écart chez les femelles ; quand elles sont en période de ponte, les côtés de
la fourche s'écartent de plus en plus.
- La fourche avant est large, solide, élastique.
Le plumage
Couleur du plumage
On distingue :
- les bleus et les écaillés bleus,
- le noirs, les noirs bronzés et les écaillés noirs,
- les rouges, les roux et les écaillés roux,
- les cendrés, les brûlés, les meuniers et les pâles,
- les blancs et les mosaïques,
- les mâcots (écaillés bleus ou noirs, à couteaux blancs).
Les plumes
- Elles sont produites par l'épiderme de l'oiseau et se renouvellent tous les
ans : c'est la mue, plus importante vers l'automne.
- Elles sont formées d'une tige souple, creuse à la base, percée du côté corps
d'un canal d'alimentation qui n'est utile que pendant la croissance de la plume.
Les grandes plumes portent des barbes accrochées entre elles par des
barbules.
- On compte environ 4.000 plumes.
- Le pigeon lisse ses plumes pour bien relier les barbules. En même temps, il
les protège de la pluie en les enduisant d'un liquide graisseux produit par des
glandes situées à la base de la queue (croupion).
- Les rémiges primaires, pennes (10 ou 11), sont portées par la main de
l'aile. Ce sont les plus grandes et assurent l'avance dans le vol ramé.
- Les rémiges secondaires, pennes (10 ou 11), assurent plutôt la
portance. Elles sont portées par l'avant-bras de l'aile.
- Les plumes de la queue (12) ou rectrices (pennes) jouent le rôle de
gouvernail.
- Les plumes de couverture ou tectrices assurent l'isolation (pluie,
froid...).
- Le duvet, à barbules fines non accrochées, garde la chaleur.
Le vol
- Le vol du pigeon voyageur est positif : durant le vol, les ailes
montent au-dessus du niveau du corps. Chez le pigeon ramier ou la tourterelle,
le vol est négatif (en-dessous du niveau du corps).
- Quand l'aile monte, les rémiges s'écartent verticalement et l'air passe
entre les plumes (pas de résistance). Quand l'aile s'abaisse, les rémiges
reprennent leur formation serrée horizontale et l'air ne peut plus passer. Le
pigeon s'appuie sur l'air pour avancer.
La mue
C'est un phénomène naturel annuel. Presque toutes les plumes sont renouvelées.
Le duvet tombe régulièrement, surtout par forte chaleur. Les rémiges primaires
tombent une à une, toutes les trois semaines, dès le printemps. Les rémiges
secondaires commencent à tomber après la chute de la sixième primaire. Elles ne
sont pas toutes renouvelées la même année. La mue de la queue survient souvent
rapidement à l'automne. Les tectrices se renouvellent pratiquement toute l'année
Le squelette
Les particularités
Les os sont creux et ne contiennent pas de moelle. Ils sont en
communication directe avec les sacs aériens ventilés par les poumons. Le pigeon
est donc plus léger et dispose d'une réserve d'air supplémentaire.
Incidence sur le vol
Les oiseaux rapides ont le bras de l'aile très court, l'avant-bras et la main
très longue. Le sternum est très développé, ce qui donne une puissance accrue
aux muscles abaisseurs de l'aile.
Les oiseaux planeurs ont le bras et
l'avant-bras beaucoup plus long.
La tête
Le crâne est prolongé par un maxillaire supérieur fixe et bien corné, le haut du
bec. Le maxillaire inférieur, bas du bec, est articulé et ressemble à un V. Il
est plutôt corné sur les bords.
La colonne vertébrale
Elle comporte :
- 12 vertèbres cervicales très mobiles,
- 7 vertèbres dorsales, soudées, qui soutiennent les 7 paires de côtes,
- les vertèbres lombaires, soudées,
- les vertèbres de la queues, mobiles (les dernières fusionnent et supportent
les plumes de la queue).
La main de l'aile
Elle ne porte que trois doigts atrophiés. Les dix rémiges les plus solides sont
fixées dessus.
La circulation sanguine
Le coeur
Il est formé de deux ventricules (en bas) et de deux oreillettes
(en haut). La partie gauche ne communique pas avec la partie droite. Le cœur du
pigeon bat de 100 à 150 fois pas minute, au repos. Il se situe dans le haut de
la cage thoracique, entre les poumons.
Les veines et les artères
- Du cœur vers un organe, on parle d'artère.
- D'un organe vers le cœur, on parle de veine.
- Elles se divisent en vaisseaux de plus en plus fin : les capillaires.
Le fonctionnement
Les deux ventricules se contractent en même temps :
- Le ventricule droit envoie le sang qu'il contient vers les poumons. Ce sang
va s'y enrichir en oxygène, perdre son gaz carbonique, puis revenir vers
l'oreillette gauche.
- Le ventricule gauche envoie le sang enrichi vers les organes, afin de les
alimenter. Ce sang va revenir vers l'oreillette droite, appauvri par la
consommation des organes.
Les deux oreillettes se contractent
en même temps :
- L'oreillette droite fait passer le sang appauvri qu'elle reçoit des organes
dans le ventricule droit.
- L'oreillette gauche fait passer le sang enrichi venant des poumons dans le
ventricule gauche.
Les contractions sont assurées par les muscles du
cœur. Le sens de la circulation est établi par un système de valvules,
qui s'ouvrent et se ferment comme des clapets anti-retour.
La température
Elle varie de 40 à 42°C (température normale : 41°C).
L'appareil respiratoire
Le pigeon respire généralement par le nez (caroncules). S'il ouvre le
bec pour respirer, c'est qu'il est malade. Les narines communiquent avec
l'intérieur du bec par la fente palatine. L'entrée de la trachée artère est
située à la base de la langue.
La trachée se divise en deux bronches, puis en
bronchioles. Les bronchioles n'aboutissent pas dans des alvéoles, mais
elles se ramifient dans le tissu pulmonaire ou le traversent et se prolongent en
sacs aériens (9 sacs). Ces sacs font office de réserve d'air, de
régulateur thermique et d'amortisseur pendant le vol car la poitrine est soumise
à une compression intense quand les ailes se baissent.
Le système de sacs est aussi en relation avec les os les plus gros, qui sont
creux, ce qui contribue à l'allégement du pigeon.
Les poumons sont petits et occupent le haut de la cage thoracique.
A l'inspiration, le sang se charge d'oxygène. A l'expiration, les poumons
libèrent la vapeur d'eau et le gaz carbonique.
L'appareil digestif

La cavité buccale
On y voit la langue, le voile du palais et l'orifice de
l'œsophage, ainsi que la fente palatine et l'entrée de la trachée-artère
(respiration).
Le pigeon picore essentiellement du grain (normalement...)
avec le bec, et son tube digestif y est adapté. Il peut avaler du maïs assez
gros et des petits cailloux. Les graines n'ont guère le temps de s'imbiber de
salive, car le pigeon avale sans mastiquer.
Le jabot
Les graines y gonflent avec l'eau de boisson et se ramollissent. Elles sont
envoyées peu à peu dans l'estomac par des contractions musculaires. Quand le
pigeon nourrit ses petits, le jabot produit du "lait" durant les premiers jours.
En fonction de la croissance des jeunes, les graines que le pigeon régurgite
dans le bec de ses petits sont de moins en moins broyées.
L'estomac
Les aliments s'y imprègnent de sucs gastriques. L'estomac n'a que ce
rôle.
Le gésier
Il est pourvu de muscles puissants : c'est lui le véritable broyeur. En
général, il contient des petits cailloux qui râpent les graines peu à peu et
limitent peut-être l'acidité gastrique.
L'intestin
Il se trouve peu après la sortie du gésier. Les aliments s'y imprègnent des
sucs pancréatiques et de la bile. Le foie du pigeon produit la
bile sans vésicule biliaire. Les sucs intestinaux achèvent la digestion.
Remarques :
La bourse de Fabricius est un genre de glande située
sur la paroi dorsale du cloaque. Elle sert de centre de production des
lymphocytes B (les globules blancs qui produisent des anticorps).
Elle n'a
rien à voir avec le système digestif.
Les cæcums sont des appendices qui abritent une flore intestinale
spécifique à l'alimentation de l'oiseau. Ils se situent entre l'intestin grêle
qui est très long, et le gros intestin, qui est très court chez les granivores.
Le cloaque
C'est là que se joignent l'intestin, le conduit de ponte (oviducte) et les
canaux urinaires. Le mélange déchets-urine s'appelle la fiente. L'urine
du pigeon est un mélange pâteux, blanc, très concentré. Le cloaque communique
avec l'extérieur par l'anus.
L'appareil génital
Le mâle
En général, il est plus gros que la femelle, mais il existe aussi de fortes
femelles. Le mâle tourne et roucoule dès qu'il voit une femelle. C'est un trait
de caractère dominant.
L'appareil génital comprend deux testicules, logés sous les reins. Les
testicules (ils sont de couleur crème et mous) produisent les spermatozoïdes
destinés à la fécondation des oeufs.
La femelle
La femelle du pigeon pond des œufs, le pigeon est donc ovipare. La
femelle est en général plus petite et plus fine que le mâle et ne roucoule que
rarement.
La femelle du pigeon n'a qu'un seul ovaire, situé sous le rein gauche.
L'autre ovaire est atrophié. L'ovaire a la forme d'une grappe, il produit des
ovules et des oestrogènes. En principe, l'ovaire libère deux ovules, qui sont
fécondés chacun par un des spermatozoïdes du mâle, mais la femelle peut très
bien pondre sans fécondation.
Au niveau de l'ovaire, l'ovule prêt à féconder est déjà fixé sur le jaune de
l'œuf (vitellus). L'ovule libéré avec le jaune est capté par le pavillon. En
descendant lentement (quelques jours) par l'oviducte, l'ovule se munit peu à peu
des différents constituants de l'œuf. Puis ce dernier aboutit dans le cloaque,
prêt à être pondu par l'anus.
L'œuf du pigeon pèse environ 20 grammes. Sa constitution est la même que
celle d'un œuf de poule. La coquille est
blanche et assez fragile. Le blanc de l'œuf reste vitreux, même après
cuisson.
La reproduction
Les jeunes pigeons voyageurs peuvent s'accoupler dès l'âge de trois mois.
S'ils sont séparés depuis une quinzaine de jours, un mâle et une femelle
s'accouplent rapidement. S'ils n'étaient pas accouplés ensemble auparavant, il
est préférable de mettre la femelle et le mâle dans une grande case qu'ils n'ont
jamais occupée pendant quelques jours. Puis vous les enfermez dans leur casier
définitif (celui qu'occupait le mâle habituellement, sinon, il cherchera
toujours à y retourner).
Si vous enfermez directement la femelle dans le
casier habituel du mâle, il peut la battre au sang.
L'inverse est aussi
possible.
Le rapprochement sexuel intervient rapidement. Le mâle monte sur la femelle
(il la coche) et la fécondation s'établit par accolement des anus. Le sperme du
mâle est alors projeté dans le cloaque de la femelle et les spermatozoïdes
remontent l'oviducte pour aller féconder les ovules fixés sur le vitellus, au
niveau de l'ovaire.
Le couple construit alors un nid de paille, d'herbes sèches... dans un
plateau de préférence, et la femelle pond une semaine plus tard. Les partenaires
couvent alternativement : la femelle couve le matin et le soir, le mâle en fin
de matinée et l'après-midi.
La couvaison dure dix-sept jours, parfois seize
en été.
Les jeunes
Quand ils sortent de l'œuf, ils sont aveugles, très fragiles et incapables de se
déplacer comme des poussins. Ils ne portent qu'un fin duvet, inutile contre le
froid. Les parents continuent donc à les garder au chaud.
A la naissance, les parents gavent leurs petits d'un lait blanc et épais
produit par le jabot. Ce lait (pape) est très nourrissant, car d'un jour à
l'autre, le pigeonneau double et triple son poids et son volume.
Les yeux s'ouvrent le quatrième jour.
Dès le sixième jour, les parents
commencent à incorporer des graines broyées au lait du jabot. Les plumes
commencent à pousser.
Le baguage s'effectue entre le sixième et le
dixième jour. On passe les 3 doigts avant dans la bague et on pousse la bague
vers le haut de la patte, puis on retire le doigt arrière en insérant la hampe
d'une plume entre le doigt et la patte. Si la patte est déjà grosse, mettez un
peu d'huile.
Au quinzième jour, le pigeonneau, qui est dix fois plus gros
qu'à la naissance, ne reçoit plus que des graines et de l'eau. Il est toujours
au nid. Son plumage est bien développé et il commence à lutter seul contre le
froid.
Vers le vingt-cinquième jour, le pigeonneau commence à battre des
ailes. Les parents continuent le gavage jusqu'à ses 30 jours, mais on peut le
sevrer le 25ème jour. Certains sèvrent leurs jeunes quand la queue atteint 2 à 3
cm.
Quand il n'y a qu'un pigeonneau dans le nid, la mère pond parfois près de
lui, dès le vingtième jour et commence une seconde couvaison.
A 30 jours, les
pigeonneaux sont autonomes et volent.